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ORIGINE ET BUT DU CONTROLE DES MONTRES
Au commencement du XVIIème siècle, l’horlogerie étant devenue, à Genève, une industrie prospère, les horlogers prirent la décision de se grouper.

Poinçon de Genève

Ils se constituèrent en jurande (1601) et dressèrent des statuts. Dès lors, le métier fut organisé.
Il fallait au jeune artisan au moins cinq années d’apprentissage pour devenir compagnon; puis, après un stage de 1 à 4 ans, il avait le droit de prétendre à la maîtrise. S’il en était jugé digne par le corps des horlogers, il était admis à exécuter un « chef d’oeuvre ».

Les règlements sévères de la maîtrise genevoise eurent pour résultat d’obtenir, dans le travail, la perfection qui a fait la réputation mondiale de notre horlogerie.

Les maîtrises, ainsi que les corporations ne furent abolies qu’en 1795, malgré la résistance des horlogers qui tenaient à les conserver. Mais au cours de ces deux siècles, Genève avait réussi à prendre une place prépondérante dans l’industrie horlogère et le nom de cette ville, gravé sur le mouvement d’une montre, signalait toujours celle-ci comme une pièce de qualité supérieure.

Cependant, des fabricants peu scrupuleux osèrent abuser du nom de Genève, tant par l’insculpation frauduleuse sur des montres fabriquées hors de cette localité, que par l’exploitation éhontée faite par les journaux dans un but de réclame.

La Société des horlogers, fondée en 1873, chercha alors les moyens de remédier à cet état de choses qui n’avait que trop duré et portait un sérieux préjudice à la fabrique; malheureusement, on avait attendu bien tard pour réprimer cet abus, ce qui compliqua la tâche de ceux qui l’entreprirent.
Ils furent appuyés par tous les horlogers de la place qui avaient à coeur que le nom de Genève fût la preuve de l’authenticité des pièces et qui voulaient que l’acquéreur eût pour lui les garanties et le recours déterminés par une loi.

Les efforts et les démarches des horlogers genevois aboutirent à l’adoption par le Grand Conseil, le 6 novembre 1886, d’une loi qui fut remaniée en 1891, en 1931 et en 1955 dont

les grandes lignes sont :

Les montres présentées au bureau de contrôle doivent l’être par des fabricants établis à Genève et dont l’assemblage, le réglage et l’emboîtage aura été exécuté dans le canton de Genève.

Les fournitures acier doivent avoir les angles polis, les flancs étirés, les faces visibles adoucies, les têtes de vis doivent être polies ou cerclées (pourtour et fente anglés).

Tout mouvement doit être pourvu de pierre en rubis avec des trous polis, au rouage et à l’échappement.
Côté pont, les pierres doivent être mi-glace et les moulures polies.

Le spiral doit être fixé par une plaque à coulisse avec piton à tête et col rond.

Les roues de finissage doivent être anglées dessus et dessous et avoir des moulures polies.
Les tigerons et les faces des pignons doivent être polis.

La roue d’échappement doit être légère, son épaisseur ne dépassant pas 0,16 mm pour les grandes pièces et 0,13 mm pour celles en dessous de 18 mm, ses repos doivent être polis.
La limitation de l’angle parcouru par l’ancre doit se faire contre deux butées fixes à l’exclusion de goupilles ou de plots.

Les ressorts fils ne sont pas admis.
Les nouveautés 2011

Les éléments de liaison assurant une fonction entre l’habillage et le mouvement doivent être terminés dans le respect des critères appliqués aux composants du mouvement.
Sont considérés comme éléments de liaison :

Les brides.
Les vis de brides.
Les vis de bascules, de rallonges de correcteurs.
Les cercles d’emboîtage.
Les bascules.
Les rallonges de correcteurs.

Certification tête de montre

Les caractéristiques contrôlées sont :

L’étanchéité.
La précision de marche.
Les fonctions
La réserve de marche