Chronographe Valjoux 23

La Bête en Belle

Une vintage sur l’établi un peu spéciale pour cette fois.

Ce n’est pas une réparation d’une pièce ancienne que je vais vous présenter mais une rénovation complète d’un très beau mouvement Valjoux 23.

Le Valjoux 23 est un chronographe à roue à colonnes à deux poussoirs, donc à 2 temps, c’est-à-dire, départ et arrêt sur le poussoir du haut et remise à zéro sur le poussoir du bas.

C’est un calibre 13 »’ soit, un diamètre d’encageage de 29,50mm et diamètre total de 30mm.

Les photos de la « bête » à l’origine de l’achat

Comme vous pouvez le constater sur cette première photo, la boite est très usée, le cadran est piqué.

Les poussoirs de chronographe sont tellement usés qu’ils sont pratiquement inexistants.
Ce que l’on ne voit pas sur l’image et que j’ai remarqué seulement au moment ou j’ai voulu commencer à retoucher la boite aux cabrons et à la lime, c’est que sur les côtés, vers les poussoirs, la boite étant tellement fine et attaquée par l’oxidation, la boite était fendue.

La bonne nouvelle, vu l’état de la montre de l’extérieur, le mouvement est en bon état bien qu’il y ai quelques points de rouille sur les pièces aciers.

La boite étant inutilisable, je suis partis à la recherche d’un nouvel habillage.
J’ai finalement trouvé sur le net une personne qui vendait une boite avec 2 cadrans pour ce calibre.
Le cadran choisi est celui qui est en image ci-dessous.

Et non, je n’ai pas enlevé les poussoirs de la boite pour la photo, ils n’étaient pas livrés avec !

Donc, pendant que le mouvement était encore sale, j’ai confectionné deux nouveaux poussoirs.
Sur ce qui va suivre vous verrez que le poussoir est en acier mais je les ai fait en laiton. Ce poussoir normalement était pour la boite d’origine.

Une plaque et une tige

Découpe et limage du poussoir dans la plaque et perçage pour pouvoir chasser la tige.
On fait la forme du poussoir et on chasse.

Et voilà le résultat avec le poussoir d’origine de la première boite et sur la boite de départ

Comme expliqué plus haut, j’ai refait la même opération avec la nouvelle boite mais cette fois en maillechort.

On voit les deux poussoirs plus longs, avec du stylo feutre dessus pour la mise de longueur.

Ensuite, je me suis « attaqué » au mouvement.
Le travail de « chirurgie esthétique » consiste à l’anglage et au polissage des ponts et des pièces aciers.
A l’anglage des fentes de vis et au polissage à la plaque de zinc des têtes.

Quelques exemples :

Le pont de chonographe

L’origine à gauche.
Un anglage est déjà effectué à la fabrication du mouvement mais comme vous pouvez le constater, c’est rugueux et le pourtour est brut d’étampage.
La version retouchée à droite.
Pourtour tiré aux cabrons, ré-anglage et polissage des angles, polissage des moulures de pierres et de vis.

Le pont de rouage.
C’est un peu moins net sur cette image mais là on peut voir l’adoucissage du dessus du pont qui sera important pour la suite des opérations.